CRÉATION 2025
Bip ! Biip ! Biiiip !
La sonnerie de la machine à laver retentit, le parterre de spectateurs imaginaires s’efface, les créatures chimériques disparaissent, les objets redeviennent immobiles.
Le temps du jeu se termine. Retour à la réalité.
Il se retrouve seul, entouré d’une machine à laver, d’une corbeille à linge remplie et d’un balai.
Une simple tâche au programme : lancer une machine à laver.
Mais la réussite n’est pas si facile.
Les péripéties s’enchaînent, les victoires et les échecs se suivent, les émotions défilent, pleines et intenses.
Un seul faux pas et tout bascule.
NOTE D’INTENTION
Cette pièce chorégraphique invite à rentrer dans l’intimité d’un rêveur malhabile, plongeant dans un décor domestique où chaque élément devient reflet de son intérieur mental et émotionnel. Dans cet espace sensible, chaque tâche devient prétexte à surmonter l’épreuve d’un quotidien terne et insipide. La banalité prend son importance dans ce qu’elle devient potentiel échec ou victoire, petites ou grandes.
Comment faire face à la solitude qui s’invite dans cette friction du quotidien ?
C’est à partir de ce questionnement que nous allons suivre cet individu absorbé dans son imaginaire, coloriant ces objets inertes d’une âme et se jouant de toutes tâches pour basculer dans un monde fantasque.
Cependant, l’écriture chorégraphique se modifie aussitôt glissant vers un univers imaginaire nouveau, invitant à suspendre le temps par une danse ciselée passant d’une rapidité folle au ralentis le plus extrême. Le jeu est alors révélé, il n’est plus question de combler le vide de la réalité, mais bien de le transcender pour en faire émerger un espace poétique.
S’en suit le plaisir de découvrir quelle technicité corporelle nouvelle va être inventée instant après instant dans ces aventures romanesques.
Les techniques de danse contemporaine, break dance, acrobaties sont explorées pour nourrir un univers riche nous laissant pressentir la ludicité et la joie dissimulée.
La notion de déséquilibre est au cœur de l’écriture chorégraphique, métaphore de l’incertitude, de la fébrilité et caractérisant les déplacements rendus approximatifs. L’individu lunaire est encombré, trimballant avec lui une montagne de vêtements, révélant le poids du devoir. Emporté dans son élan, il ne contrôle plus ses mouvements, s’effondre, se relève. La chute devient motif à mettre en avant la lourdeur émotionnelle ambiante mais aussi la drôlerie d’un instant où tout nous échappe.
Spectacle chorégraphique – Jeune Public A partir de 3 ans – Durée : 35 mn
Sortie de création : Automne 2025 au Théâtre du Grand Rond
Mise en scène & Chorégraphie Privaël Burkhard & Géraldine Borghi
Interprétation Privaël Burkhard
Création musicale Alice Huc
Création lumières Amandine Richaud
Chargée de production Marie Ousset
Coproduction Théâtre du Grand Rond à Toulouse et Théâtre Jean Marmignon à Saint-Gaudens
Soutiens & Résidences Ville de Colomiers, Conservatoire de Colomiers, Ville de Lavelanet – Service Culture, L’Escale à Tournefeuille, le Tracteur à Cintegabelle, Bouillon Cube La Grange à Causse de la Selle (34)