Création 2018
Enjoy c’est un crescendo vers le bonheur. D’un bonheur, standardisé dans nos sociétés de consommation telle une norme tyrannique du devoir-être-heureux, vers un bonheur, celui très personnel, vibrant de charme au pouvoir d’être contagieux car authentique.
Enjoy vous fait entrer en boîte de nuit. Le dancefloor sera votre miroir au bonheur : Bienvenus en soirée ! Seul sur la piste de danse, un homme prend grand plaisir à danser au gré de la musique qui lui impose sa cadence.
Pure mise en scène d’un exhibitionniste du bonheur armé de tous les codes charismatiques. Ceux du net, des pub, des tutos Youtube et des clips musicaux mais aussi ceux des réseaux sociaux.
Et l’on pourrait y croire…
Pourtant, dans un fragment de lucidité, l’univers idéalisé va progressivement se briser, laissant émerger les failles naissantes et grandissantes de ce bonheur de papier glacé, ses abîmes profondes, et les écueils de la poursuite du bonheur sous cette forme pensée comme universelle. Celle d’un bonheur commercialisé ayant atteint le climax de la déshumanisation de l’individu.
“La bonne vie entrerait désormais en résonance avec les exigences de la technocratie : les évaluations des états d’âme et des sentiments, des intentions, des tendances et même des recoins les plus profonds de la psyché contribueraient à affiner les calculs à grande échelle portant sur la consommation de masse, l’efficacité, la productivité et le progrès économique.” Happycratie, comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas
Solo tout public (45 min) – Danse contemporaine, hip-hop
Danse Cyril Véra-Coussieu
Chorégraphie & Mise en scène Cyril Véra-Coussieu & Géraldine Borghi
Création lumières Paulin Brisset
Création musicale Assia Maameri
Aide à la mise en scène Azyadé Bascunana
Photos Laetita Havrez
EXTRAIT DE PRESSE
“Cyril Véra-Coussieu nous offre tout un panel d’émotions dansées, passant d’un pantin déshumanisé à un être sensible ; il nous fait rire, nous charme et nous émue tout à la fois. Une fois les apparats du bonheur de surface enlevés, une fois que le masque tombe, le danseur est libéré, il renoue avec lui même, avec son corps pour se reconnecter à son humanité et à celle des autres. Tel un miroir, Enjoy présente de manière subtile les écueils d’une société déshumanisée où chacun est tourné vers lui-même.” Le Clou dans la planche (21/01/2019)